Publié par Guy Jovelin le 16 août 2021
Un vaccin « républicain »
Quoi que l’on pense de l’épidémie de covid-19, de sa gestion par notre brillant gouvernement, ou de l’efficacité du vaccin, il est une chose certaine : l’oligarchie déploie des trésors de propagande absurde pour justifier ses décisions.
C’est ainsi que Martin Hirsch, ancien Haut commissaire aux Solidarités actives sous Nicolas Sarkozy (oui, oui, cela a vraiment existé !), et actuel directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, a offert aux auditeurs de RTL, le 29 juillet dernier, cette savoureuse fleur de rhétorique :
« Le vaccin aujourd’hui, il est celui qui nous permet de faire vivre la devise républicaine. Liberté d’aller et venir plutôt que de se confiner. Égalité. Le virus déteste l’égalité. Il va chercher les pauvres, les gens fragiles. Le vaccin en France est disponible pour tous, on est égaux devant le vaccin. Fraternité car le vaccin permet en se vaccinant soi-même de protéger tous les autres, de protéger ceux qu’on aime. »
Passons sur la syntaxe approximative et examinons le fond.
M. Hirsch a d’abord une étrange conception de la liberté. En l’occurrence, le fameux passe sanitaire est imposé par la coercition – et MM. Macron et Castex nous ont avertis que, même si toute la population française était vaccinée, nous ne serions pas libres pour autant.
Tantôt le vaccin est l’arme absolue contre le virus, tantôt il nous est présenté par la caste jacassante comme parfaitement inefficace, puisqu’il ne nous dispense ni de masque, ni de 4e ou de 5e vague, ni de saturation des hôpitaux.
J’ignore ce qui est vrai en ce domaine, mais il est certain, en tout cas, que tout miser sur le vaccin pour assurer nos libertés serait un tantinet aventureux !
Le couplet sur l’égalité est tout simplement merveilleux. J’ignorais qu’il existât des statistiques médico-sociologiques sur cette curieuse épidémie, permettant de mesurer le revenu et le patrimoine des infectés, mais il est vrai qu’un virus venu d’un pays communiste ne peut être qu’égalitariste (ah non, pardon, c’est le vaccin qui l’est !).
Mais mon préféré est naturellement le couplet sur la fraternité. Je persiste à ne pas comprendre le « raisonnement ». On nous dit : Faites-vous vacciner pour protéger les autres. – Quels autres ? – Les plus fragiles. – Mais ne sont-ils pas déjà vaccinés et donc supposément hors de danger ? De quelle fraternité parlons-nous donc ?
Cependant, au fond, nous revenons aux sources de la devise républicaine. À l’époque, on disait : Liberté, égalité, fraternité ou la mort. Aujourd’hui, c’est plutôt : Le vaccin ou la mort.
À défaut d’être attaché à nos libertés, M. Hirsch est du moins un bon robespierriste !
Source : les4verites